Des barrières nous entravent dans nos mouvements, nos mots, nos choix, nos actes. Eh oui, on a passé l’âge de se lancer dans de nouveaux projets, on échouera sûrement; les enfants nous prennent beaucoup de temps; au boulot, c’est la folie en ce moment; on ne voudrait pas risquer de heurter maman;… Mais quelles belles excuses!
J’ai un scoop: vous êtes libres. Oui, totalement libres. Libres comme l’air. La seule barrière qui vous entrave, c’est vous-même.
Depuis tout petit, on intègre des règles morales, on se forge de solides idées du “trop risqué”, de “l’impossible”, du “pas capable”, du “ça ne se fait pas”, et j’en passe. On classifie les choses, on se construit des idées fixes sans même s’en rendre compte, on “s’auto-réprime”. Et puis, un jour, on s’aperçoit qu’on n’avance plus. Statu quo. A quel moment a-t-on arrêté de rêver? On ne s’en souvient même plus.
Dans mon précédent article sur la responsabilité, j’avais introduit la notion de réalité interne. Chose promise, chose due et c’est ici qu’il me semble intéressant de la développer. La réalité interne est la manière dont nous percevons le monde, c’est notre filtre. Elle est constituée d’éléments de notre éducation, d’expériences vécues, d’étiquettes qui nous ont été attribuées, de croyances envers les autres et envers nous-même, d’idées refoulées,… C’est à travers ce prisme que nous interprétons la réalité et nous n’en sommes généralement pas conscients.
Cette réalité interne, il est bénéfique de la décomposer, d’en retirer quelques éléments qui nous emprisonnent. Nous pourrions illustrer la décomposition de la réalité interne comme un oignon dont on enlève les couches: notre oignon deviendra de plus en plus petit et léger, même si, pour cela, on peut verser une petite larme à l’occasion. Se libérer des grandes idées qui gouvernent notre vie n’est pas facile, ça remue un tas de choses qu’on a enfoui depuis longtemps. Puis, au fond, notre partenaire dénommée “mélancolie” est assez confortable, elle n’exige pas d’efforts. Mais lorsqu’on s’en détache et qu’on fait l’expérience d’apprendre à connaître notre vrai “moi”, on est surpris de la quantité de choses positives qui s’en dégagent.
J’apprends à m’écouter, à entendre mon intuition et je laisse libre cours à mon imagination et à ma créativité. Je détiens des capacités dont je n’avais même pas conscience et je suis décidé à les utiliser. J’apprends à faire les choses que j’aime, j’ouvre mon esprit et je cesse de me juger sévèrement. Je me lance et, si je tombe, je me relève. Au moins, j’aurai essayé. J’expérimente une nouvelle manière de vivre et de penser, en étant libéré de mes propres contraintes et je m’enrichis.
Pourquoi les petits enfants nous fascinent-ils autant, pensez-vous? Parce qu’ils osent! Ils ne sont pas encore totalement bloqués dans une belle image qu’ils doivent donner, dans une manière rigide de penser; parce qu’ils inventent, ils remplissent l’espace d’une incroyable énergie, ils ne laissent pas de place à l’ennui. Leur réalité interne n’est pas encore cadenassée et empreinte d’idées négatives envers eux-mêmes et envers le monde qui les entoure. Alors, pourquoi ne pas partir à la (re)découverte de cet enfant qui sommeille en nous et qui n’attend qu’à être réveillé?
Je me répète: vous êtes libres. Oui, totalement libres. Libres comme l’air. La seule barrière qui vous entrave, c’est vous-même.
Écrit par Justine Fassotte
Diplômée en psychologie, Justine travaille en tant que Délégué dans un service d’aide à la jeunesse. Elle est spécialisée dans le développement personnel et le soutien individuel.
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