Lorsque nous traversons des étapes difficiles au cours de notre existence, nous avons tendance à attribuer la responsabilité des évènements aux autres, ou tout simplement à la vie elle-même, au destin comme certains l’appellent.
Mais quelle est alors la part que nous pouvons prendre à ces évènements dès lors que nous n’en sommes que la victime ? Absolument aucune. Une victime subit sans aucun contrôle ni pouvoir sur la situation. Une victime souffre de ce qui lui arrive, de ce que la vie a mis sur son chemin. De guerre lasse, nous finissons par nous décourager et nous encombrons notre esprit de plaintes, de tristesse, de rancune.
Les questions à se poser sont : « Quelle est ma responsabilité dans ce que je vis ? », « Quel est le rôle que je joue dans cette situation ? », « Où se situe la variable MOI ? ». En se questionnant de cette manière, nous devenons acteur de ce qui nous arrive.
Pour rendre mes propos plus explicites, je vous propose plusieurs exemples, du plus simple au plus complexe.
1) « J’ai attrapé un rhume parce qu’il fait froid. »
En effet, la température extérieure est de -8 ° C. Mais avez-vous porté gants, écharpe et gros manteau à chaque fois que vous sortiez?
2) « Je n’en peux plus de la solitude, je n’ai pas d’amis et je ne rencontre jamais personne. »
En effet, vous êtes souvent seul et vous ne fréquentez pas grand monde. Mais allez-vous à la rencontre de nouvelles personnes ? Proposez-vous à vos collègues d’aller manger un bout après le boulot ? Vous êtes-vous inscrit dans un groupe de lecture, de jeux de cartes ou à des cours de cuisine ?
3) « Je ne tombe que sur des connards, j’ai toujours été trompée, trahie ! »
En effet, votre ex-mari vous a quitté pour rejoindre une autre femme et vos anciens compagnons ont été infidèles. Mais n’êtes-vous pas attirée par les « bad boys » et les hommes à la réputation de Don Juan ? Qu’est-ce qui vous attire chez ce type d’hommes en particulier ?
Ces exemples sont volontairement simplistes et les pistes de réflexion le sont tout autant dans un souci de bonne compréhension. Ce que j’essaye de démontrer ici, c’est qu’il y a toujours une part de nous dans les évènements qui traversent notre parcours.
La réalité externe est telle qu’elle est et nous n’avons pas le pouvoir de la changer. En effet, nous ne pouvons pas faire grimper la température extérieure (qu’est-ce que j’aimerais pourtant !) ; nous ne pouvons pas exiger des autres qu’ils viennent à notre rencontre ; tout comme nous ne pouvons pas forcer un homme qui n’est pas fidèle à le devenir, mais nous pouvons réfléchir à ce que nous pouvons changer. Au contraire de la réalité externe, la réalité interne nous appartient et nous avons un pouvoir d’action sur celle-ci. Je développerai plus amplement cette notion dans un prochain article.
En réfléchissant à ma part de responsabilité dans les phénomènes qui interviennent dans mon existence, je m’offre à moi-même la possibilité d’entrevoir un chemin différent. Je deviens alors acteur de ma propre vie, j’ai une prise sur elle : je ne subis plus, je vis, j’apprends, j’évolue, j’agis.
Écrit par Justine Fassotte
Diplômée en psychologie, Justine travaille en tant que Délégué dans un service d’aide à la jeunesse. Elle est spécialisée dans le développement personnel et le soutien individuel.